MesAcquisitions et Actify, ces plates-formes qui recherchent des repreneurs pour actifs en péril
Un fonds de commerce de boulangerie, du matériel pour une entreprise de carrelage, un stock de lingerie, un bâtiment agricole, une licence IV ? Racheter une société, ou plus simplement du mobilier, du matériel ou un actif immatériel comme un brevet menacé de liquidation judiciaire devient presque aussi simple que de dénicher une bibliothèque ou une voiture d’occasion sur Leboncoin. La technologie aidant, deux plates-formes numériques proposent désormais ces actifs en péril aux repreneurs potentiels qui n’ont pas l’envie ou le temps d’écumer les annonces légales des pages spécialisées des journaux.
La plate-forme MesAcquisitions – ou MAQ –, qui se définit comme une place de marché, ouvre à tout un chacun, entrepreneur ou simple particulier, les portes de ce marché de gré à gré, « opaque et confidentiel », comme l’explique Candice Cohen-Louyot, CEO et cofondatrice de MAQ aux côtés de Yankel Bensoussan et de Julien Epin, le profil « tech » du trio.
« Des centaines de milliers d’actifs – machines, mobilier, matériel – partent littéralement à la benne ; des fonds de commerce disparaissent faute d’acquéreurs », poursuit Mme Cohen-Louyot, ancienne avocate, qui a travaillé une quinzaine d’années auprès des mandataires judiciaires et des cabinets d’avocats spécialisés en procédures collectives. Selon ses estimations, environ 200 000 entreprises sont susceptibles d’être vendues chaque année en France. Les trois quarts d’entre elles ne trouveront pas preneur et disparaîtront.
« Accompagner le candidat repreneur à chaque étape »
L’idée n’est donc pas uniquement de permettre aux repreneurs de faire des bonnes affaires, mais aussi d’éviter des liquidateurs ou d’échapper à la vente aux enchères publiques, qui aboutit souvent à brader les prix. « Notre centrale a pour rôle de répertorier des actifs à céder, de tous types, et d’accompagner le candidat repreneur à chaque étape, jusqu’au dépôt d’une offre de rachat. »
Moyennant quoi, assure Mme Cohen-Louyot, des jeunes ont pu acheter des téléphones ou des ordinateurs à prix cassé, des entrepreneurs ont récupéré du matériel de seconde main, voire de l’immobilier ou une résidence secondaire, qui a atterri sur cette plate-forme après liquidation d’une société civile immobilière, par exemple.
L’immobilier est d’ailleurs le rayon qui marche le mieux, suivi par le matériel professionnel et les véhicules, les fonds de commerce et, enfin, les sociétés technologiques. La fréquentation de la place de marché monte en puissance : partie de 500 utilisateurs en octobre 2022, MAQ s’apprête à atteindre les 6 000 utilisateurs.
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